Burkina Faso: les attentes de la classe politique pour les assises nationales

© AFP – ISSOUF SANOGO Le capitaine Ibrahim Traoré, leader de la nouvelle junte burkinabè, quitte le camp militaire Sangoule Lamizana à Ouagadougou, le 8 octobre 2022.

Les partis politiques se préparent déjà pour les assises nationales prévues pour la fin de cette semaine, les 14 et 15 octobre. Au cours de cette rencontre, les Burkinabè adopteront une charte de la transition qui définira les organes et leur composition. Le tout devra être été couronné par la désignation du président de cette transition, un civil ou un militaire.

Pour Maitre Benewende Stanislas Sankara, le président de l’Union pour la renaissance-Mouvement patriotique sankariste (UNIR-MS) ces assises sont celles de la chance et de l’espoir. « On souhaite des assises inclusives, et qu’elles soient bien préparées et organisées pour éviter les frustrations inutiles. Qu’elles créent les conditions d’une adhésion populaire dont le pourvoir aura besoin pour les toutes les batailles présentes et futures ».

Du côté du Congrès pour la démocratie et le progrès, Eddie Komboïgo, souhaite un président consensuel et des organes de la transition légers afin de permettre une lutte efficace contre les groupes armés terroristes.

Selon le responsable d’un parti qui souhaite garder l’anonymat, les assises doivent déjà définir les grands dossiers sur lesquels le prochain gouvernement doit se pencher, notamment « la corruption au sein des forces armées, la sécurité, les conditions de création et de fonctionnement des partis et l’organisation des prochaines élections ».  

Selon Guy Yogo, le secrétaire général du Front patriotique, il faut « une prise en compte des aspirations profondes du peuple pour un nouveau contrat social, un pacte républicain de défense populaire et une nouvelle politique de partenariat et de coopération internationale garantissant la pleine et entière souveraineté du Burkina Faso ». 

 Yaya Boudani

RFI