Sécurité au Mali : les pilotes d’Air France invités à ne plus voler vers Bamako

L’espace aérien du Mali sera fermé par des systèmes de défense aériens S 400 de fabrication Russe.

Survoler le Mali serait-il devenu trop dangereux ? Ce jeudi, le premier syndicat des pilotes de groupe Air France, le SNPL Air France-Transavia, a appelé les pilotes à « exercer leur droit de retrait » concernant les vols en direction du Mali. L’agence américaine supervisant l’aviation (FAA) a récemment évoqué un « risque accru » pour l’ensemble des appareils de vols qui desservent ou survolent le pays, quelle que soit leur altitude.

« Le Mali est le théâtre de combats, d’activités extrémistes, d’une détérioration de l’État de droit, d’une présence militaire étrangère de plus en plus importante, et de l’introduction d’un système de défense aérienne sophistiqué », avait notamment énuméré la FAA le 23 février pour justifier sa mise en garde.

Interrogée sur la poursuite des vols en direction du pays, la compagnie aérienne française a indiqué que pour le moment « la desserte de Bamako est inchangée ». Une rotation quotidienne est actuellement effectuée.

Air France a aussi répondu à l’Agence France-Presse qu’elle suivait « en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires qu’elle dessert – dont le Mali – afin d’assurer le plus haut niveau de sûreté et de sécurité des vols » De plus, la compagnie est en contact direct avec la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), qui procède à une veille « de la situation sur les zones de conflit et à une analyse régulière du risque, en partenariat avec la Commission européenne ».

Le journal Les Echos a récemment révélé que la FAA avait aussi mentionné des installations attribuées au groupe de mercenaires russes Wagner. En l’occurrence, des batteries de véhicules anti-aérien SA-22 Pantsir, capable d’atteindre une cible distante de 36 km à une altitude de 15 km.

leJDD