REPORT DE LA PRESIDENTIELLE AU SENEGAL : CHRONOLOGIE

 

Le président du Sénégal, Macky Sall, et le président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, à Dakar, en 2021.

Le président du Sénégal, Macky Sall, et le président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, à Dakar, en 2021.

CHRONOLOGIE DE REPORT DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU SENEGAL.

Non-candidature du président sortant

Le 3 juillet 2023, Le président de la république Macky Sall après avoir désigné son premier Ministre Monsieur Amadou BA comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) à la présidentielle de février 2024. annonce qu’il n’est pas candidat à l’élection présidentielle de 2024.

 

Report de élection présidentielle

 

  • Le 31 janvier 2024, l’Assemblée nationale crée une commission d’enquête chargée du suivi du processus électoral.
  • Le 3 février 2024, à quelques heures du début de la campagne officielle, Macky Sall annonce avoir abrogé le décret fixant au 25 février la date de la présidentielle. Il annonce par ailleurs la tenue d’un dialogue national. Le jour même, le PDS a déposé un projet de loi reportant le scrutin. Macky Sall avait exclu tout report le 30 janvier. Cette décision est contestée par les candidats retenus, qui décident de faire campagne. Se pose aussi la question du maintien en poste de Macky Sall à l’issue de son mandat le 2 avril 2024. Les motifs du report sont les controverses sur le rejet de certaines candidatures comme Karim Wade et l’acceptation de celle de Rose Wardini, les accusations de corruption à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel, mais aussi la division du camp présidentiel et le risque d’une percée du camp de Sonko et de son candidat Bassirou Diomaye Faye
  • Le 5 février, le scrutin est reporté au 15 décembre 2024 avec prolongation du mandat de Macky Sall.La loi repoussant le scrutin initialement prévu le 25 février au 15 décembre 2024 a finalement été adoptée dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 février, à la quasi-unanimité, par 105 voix pour et une voix contre, après que les députés de l’opposition, qui faisaient obstruction au vote, ont été évacués manu militari par la gendarmerie. Ceux-ci-jugent inconstitutionnelle la mesure. Alors que certains députés ont été arrêtés
  • le 07 février la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) aviai dit « encourager » le Sénégal à rétablir urgemment le calendrier électoral, qui prévoyait initialement que la présidentielle se tiendrait le 25 février et non le 15 décembre 2024, ainsi que voté à l’Assemblée nationale le 5 février.
  • Le 9 Février 2024 des organisations de la société civile avaient appelé à des mobilisations massives dès ce vendredi afin que le scrutin présidentiel se tienne le 25 février.
  • Le 09 février 2024 le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU Monsieur Stéphane Dujarric affirmait « Le Secrétaire général appelle les acteurs nationaux à engager le dialogue, à maintenir un environnement politique pacifique, à s’abstenir de recourir à la violence et à assurer la tenue d’une élection présidentielle inclusive et transparente dans le cadre de la constitution sénégalaise ».

Il convient de rappeler que depuis 1960, le Sénégal a été montré par tous comme un pays démocratique ou l’alternance du pouvoir s’était effectuée dans les règles de l’art.

Cependant, face à cette situation nouvelle, il conviendrait à juste titre de se demander si ces différentes successions sans heurts majeurs ne se faisaient pas au détriment des aspirations profondes de la population?

Faut il le rappeler que dans le cadre de ces élections  à la magistrature suprême du Sénégal, plusieurs personnalités politiques dont le candidat de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko a été arrêté devant le palais de justice de Dakar où se déroulait son procès. Le leader de l’opposition était en cour dans le cadre d’une action en justice intentée contre lui par le ministre sénégalais du tourisme pour diffamation et injures publiques.

Il est accusé en février 2021 de viols et menaces de mort avec une arme par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage qu’il fréquente, ce qu’il dénonce comme une « tentative de liquidation politique » menée par le camp présidentiel. Son arrestation avait provoqué de violents affrontements entre ses soutiens et la police lors d’importantes manifestations.

Le , il est acquitté des accusations de viol et de menaces de mort, mais condamné à 2 ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » et le , la Cour suprême du Sénégal confirme une condamnation à six mois de prison avec sursis qui avait été prononcée en mai 2023 par la cour d’appel pour diffamation face au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.

Sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 est ainsi compromise par ses condamnations et elle fait l’objet d’une bataille judiciaire. Le , le Conseil constitutionnel sénégalais confirme, par la publication de la liste définitive des candidats, la non-participation d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024.

Bassirou Diomaye Diakhar Faye, 43 ans, membre du parti dissous d’Ousmane Sonko désigné par le parti de Ousmane SONKO pour la présidentielle du 25 février 2024, est lui aussi détenu, mais n’a pas encore été jugé. Il est en prison depuis avril 2023 pour « outrage à magistrat » et « diffamation à l’encontre d’un corps constitué » après un message publié sur Facebook.

 

OSSEY Hélène@ivoire114