Le début d’un plateau pour les contaminations?

Si l’on regarde la tendance sur la dernière semaine, un plateau semble même se dessiner. Depuis le 10 octobre, où 56.819 nouveaux cas avaient été détectés, la tendance est à la baisse, laissant apparaître une courbe légèrement descendante. Et comme le souligne le site Covidtracker, le taux de croissance des cas est repassé pour la première fois le 12 octobre sous la barre des 0%, une première depuis le 6 septembre.

Une analyse territoire par territoire se révèle cependant nécessaire. Comme l’ont souligné nos confrères du Huffington Post, c’est le Nord-Est de la France qui est actuellement le plus impacté par cette huitième vague, à l’opposé du Sud-Ouest.

Des données toujours en augmentation à l’hôpital

Cette huitième vague, mesurée et n’ayant pour l’instant pas entraîné un retour de mesures de freinage épidémique, continue néanmoins à progresser à l’hôpital. Pour qu’une répercussion de la baisse des contaminations se fasse ressentir sur le système hospitalier, il faut en moyenne une dizaine de jours.

Les différents indicateurs calculés par Santé publique France dans ce domaine sont tous en augmentation, à l’exception du nombre de passage aux urgences. Les hospitalisations sur les sept derniers jours sont en hausse de 3,4%, et les admissions en soins critiques de 3,6%. Plus inquiétant encore, les décès ont augmenté de 19,7% en une semaine.

Le 17 octobre, le cap symbolique des 1000 patients en soins critiques a été atteint. « Chaque vague a son visage et ceux qui sont hospitalisés en soins critiques en ce moment, un millier en France dont 34 au CHU de Bordeaux, ce sont principalement des personnes fragiles (les grands âgés et les personnes immunodéprimées) que j’appelle les invisibles de la huitième vague », a souligné dans 20 minutes l’infectiologue au CHU de Bordeaux Denis Malvy.

« On attend encore le plateau de cette huitième vague », conclue l’expert.

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