Zelensky rapatrie de Turquie des commandants d’Azovstal, le Kremlin furieux

Les commandants ukrainiens du régiment Azov rapatriés par le président Zelensky lors d’une cérémonie à Lviv en Ukraine, le 8 juillet 2023.
© Yuriy

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est rentré samedi d’une visite en Turquie avec cinq ancien commandants de l’aciérie de Marioupol d’Azovstal assiégée par les Russes.

Le Kremlin a dénoncé la violation d’un accord qui prévoyait que ces hommes, placés « sous la protection personnelle » du président turc, Recep Tayyip Erdogan, demeurent en Turquie jusqu’à la fin du conflit. Suivez en direct les derniers développements du conflit.

  • 9 h 06 : Moscou appelle l’Otan à discuter de Zaporijjia à son prochain sommet

La Russie a appelé les leaders de l’Otan, l’alliance atlantique conduite par les États-Unis, à discuter de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, a annoncé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

Les responsables des pays de l’Otan se réunissent à Vilnius, en Lituanie, les 11 et 12 juillet prochains. Les discussions porteront sur des sujets très variés, allant des divisions sur la candidature de l’Ukraine et la ratification de l’adhésion de la Suède à l’augmentation des stocks de munition et au premier réexamen des plans de défense de l’organisation depuis plusieurs décennies.

La porte-parole russe a accusé l’Ukraine d’infliger systématiquement des dommages à la centrale nucléaire de Zaporijjia et appelé à ce que le sommet de l’Otan consacre la plus étroite attention à ce dossier.

« Après tout, la vaste majorité des membres de l’alliance se trouvera dans la zone d’impact direct » (si quelque chose arrive à la centrale nucléaire », a-t-elle ajouté sur la messagerie Telegram.

Vilnius est située à environ 1 000 kilomètres de la principale centrale nucléaire d’Europe.

La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de projets d’attaques sur le site, situé en terrain occupé par les Russes, près de la ligne de front.

  • 0 h : Zelensky rapatrie de Turquie des « héros » d’Azovstal

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est rentré samedi d’une visite en Turquie accompagné de cinq ancien commandants de la garnison ukrainienne de Marioupol, bien que les hommes étaient supposés rester en Turquie depuis leur transfert l’an dernier dans le cadre d’un échange de prisonniers avec la Russie.

« Nous rentrons de Turquie et ramenons nos héros à la maison », a déclaré le président ukrainien.

Moscou a immédiatement dénoncé la libération des soldats. Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a dit que la Turquie avait violé les termes de l’échange de prisonniers et aurait du en informer les autorités russes.

Dimitri Peskov a lié ce retour à « l’échec de la contre-offensive » ukrainienne menée depuis début juin et à la volonté d’Ankara de montrer sa « solidarité » avant le sommet de l’Otan de Vilnius des 11 et 12 juillet.

« Les préparatifs du sommet de l’Otan sont en cours et, bien sûr, il y a eu beaucoup de pression sur la Turquie », a-t-il déclaré.

Une partie du régiment Azov de l’armée ukrainienne, formé sur la base du bataillon ultranationaliste du même nom, avait été capturée par les forces russes après la chute de Marioupol en mai 2022.

Célébré comme des héros en Ukraine pour leur résistance tenace au sein de l’usine Azovstal lors du siège de Marioupol, les combattants d’Azov sont honnis en Russie pour leur liens avec les milieux ultranationalistes ukrainiens.

L’Ukraine avait annoncé fin septembre l’échange avec la Russie de 215 militaires dont des chefs de la défense de l’aciérie Azovstal.

Plusieurs milliers de civils ont trouvé la mort à Marioupol pendant les trois mois de siège par les forces russes qui n’ont laissé que des ruines de la ville.

  • L’essentiel du 8 juillet

Pour marquer le 500e jour d’un conflit qui a tué plus de 9 000 civils selon l’ONU, le président ukrainien s’est rendu sur l’île des Serpents, dont Moscou s’était emparé peu après le début de l’invasion le 24 février 2022 avant de devoir l’abandonner.

Sur le terrain, une frappe russe sur l’important nœud ferroviaire de Lyman, repris en octobre par Kiev, a fait au moins huit morts et 13 blessés, selon le ministère ukrainien de l’Intérieur.

Avec AFP et Reuters