Les accueils présidentiels réservés au général soudanais Hemedti en Afrique australe suscitent des réactions

Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, à la tête des Forces de soutien rapide soudanaises, a été reçu par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le 4 janvier 2024.
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Le commandant des Forces de soutien rapide, le général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, poursuit ses visites diplomatiques en Afrique australe alors que l’organisation régionale Igad tente d’obtenir une rencontre entre le général et son rival, le général Burhan, chef de l’armée soudanaise.

Après un passage en Ouganda, en Éthiopie, à Djibouti, au Kenya et en Afrique du Sud cette semaine, le général Hemedti s’est rendu au Rwanda ce vendredi. Rien n’a filtré de la rencontre. Mais ces visites officielles – où est déployé le tapis rouge – notamment en Afrique du Sud, font polémique.

« Le président Ramaphosa a reçu une visite de courtoisie de Son Excellence, le président Mohamed Daglo du Soudan », a écrit la présidence sud-africaine dans un message posté sur les réseaux sociaux.

Message effacé quelques heures plus tard pour être remplacé par une communication plus neutre : « Le président Ramaphosa a reçu le leader des Forces de soutien rapide, le général Mohamed Daglo. »

La visite du chef des forces paramilitaires dans la nation arc-en-ciel suscite de la colère. « Une poignée de main honteuse, proteste un chercheur sur le Soudan, alors que les FSR d’Hemedti sont accusées de crimes de guerre par la Cour pénale internationale. » 

« Comment la nation arc-en-ciel peut-elle accuser Israël de génocide pour son intervention dans la bande de Gaza, déplore de son côté une militante soudanaise, et accueillir un homme qui est lui-même responsable de massacre au Darfour », ajoute-t-elle. 

De nombreux Soudanais en exil déplorent que le général Hemedti soit accueilli comme un chef d’État non seulement à Pretoria, mais dans la région.

RFI