Gabon : des proches d’Ali Bongo écroués pour « haute trahison » et « corruption active »

Le 30 août, moins d’une heure après l’annonce en pleine nuit de la réélection d’Ali Bongo, les militaires, menés par le général Brice Oligui Nguema,

Noureddin Bongo Valentin, et plusieurs proches du cabinet du président gabonais déchu ont été incarcérés et mis en examen mardi.

Ils sont notamment mis en cause pour « haute trahison » et « corruption active », annonce ce mercredi le procureur de Libreville, la capitale du Gabon. Le fils aîné d’Ali Bongo, l’ancien porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, ainsi que quatre autres personnes ont « été mises en examen mardi et placés en détention provisoire », a déclaré André-Patrick Roponat, procureur de Libreville, la capitale du Gabon.

Le 30 août, moins d’une heure après l’annonce en pleine nuit de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et accusé de fraudes massives, les militaires, menés par le général Brice Oligui Nguema, l’ont renversé, accusant notamment son régime de « détournements massifs » de fonds publics.

Sacs, malles, valises et sacs débordants de liasses de billets Le jour même du coup d’État, les militaires ont arrêté l’un des fils du chef de l’État déchu ainsi que cinq autres jeunes hauts responsables du cabinet de l’ex-président et de son épouse Sylvia Bongo Valentin.

Les perquisitions à leurs domiciles, retransmises abondamment par la télévision d’État, les ont montrés aux pieds de malles, valises et sacs débordants de liasses de billets de banque.

Sylvia Bongo Valentin est en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection » selon la présidence. À l’inverse, elle est « détenue arbitrairement » selon ses avocats. Ali Bongo, lui, d’abord en résidence surveillée à Libreville pendant quelques jours après le putsch, est « libre de ses mouvements » et a la possibilité de « se rendre à l’étranger », a annoncé le général Oligui le 6 septembre.