Un ballon espion chinois a recueilli des renseignements sur des sites militaires américains – NBC News

Les marins au large de la Caroline du Sud

(Reuters) – Un ballon chinois qui a survolé les États-Unis en février a pu recueillir des informations sur plusieurs sites militaires américains et les transmettre à Pékin en temps réel, malgré les efforts de l’administration du président Joe Biden pour l’en empêcher, a rapporté NBC News lundi.

Le ballon à haute altitude, contrôlé par Pékin, a pu effectuer plusieurs passages au-dessus de certains sites avant d’être abattu le 4 février, a indiqué NBC, citant un ancien haut responsable américain et deux cadres toujours en poste.

Les trois responsables ont précisé que le ballon pouvait transmettre les informations qu’il recueillait à Pékin en temps réel.

« Les renseignements recueillis par la Chine étaient principalement des signaux électroniques, qui peuvent être captés par des systèmes d’armement ou inclure des communications du personnel de la base, plutôt que des images », ont dit les responsables à NBC.

Les autorités américaines n’étaient pas immédiatement disponibles pour un commentaire. Le ministère chinois des Affaires étrangères à Pékin et l’ambassade de Chine à Washington n’ont pas répondu immédiatement à la demande de commentaire de Reuters.

Washington avait minimisé l’impact de l’objet sur la sécurité nationale.

Le ballon, dont Pékin nie qu’il s’agisse d’un appareil espion, a survolé pendant une semaine les États-Unis et le Canada au début du mois de février, avant que l’armée américaine ne l’abatte au large de la côte atlantique, sur ordre de Joe Biden.

Cet incident a incité le secrétaire d’État américain Antony Blinken à reporter une visite prévue à Pékin, ce qui a encore tendu les relations entre Washington et Pékin.

Le 17 février, les États-Unis ont déclaré avoir effectué des opérations de récupération, au large de la Caroline du Sud, des capteurs et autres débris du ballon de surveillance chinois présumé, et que les enquêteurs allaient en analyser les « entrailles »

(Reportage Doina Chiacu à Washington et Juby Babu à Bangalore; Version française Nathan Vifflin, édité par Kate Entringer)

Reuters