En Côte d’Ivoire, fin de l’exercice militaire Flintlock 2023 pour la lutte antiterroriste

Exercice Flintlock, à Jacqueville, en Côte d’Ivoire, mars 2023.

Pendant deux semaines, 1300 soldats provenant de 29 pays étaient en formation au Ghana et en Côte d’Ivoire pour mieux lutter contre la menace terroriste. Cette formation était notamment organisée par l’opération spéciale de l’US Africa Command.

Avec notre envoyée spéciale à Jacqueville, Bineta Diagne 

Deux groupes armés se sont donné rendez-vous dans un bâtiment abandonné au milieu de la forêt. Au bout de quelques instants, des forces armées apparaissent et pénètrent discrètement dans ce bâtiment. Leur objectif : capturer des cibles considérées comme étant de « haute valeur », sans les tuer. Le tout, dans un environnement hostile. Major Nick, supervise cet entraînement.

« Lorsque vous entrez pour la première fois dans une maison, vous ignorez comment elle est disposée à l’intérieur. Et les choses changent en permanence, parce que les individus bougent. Il y a beaucoup d’obstacles : des tables, des chaises, des lits… ce sont aussi de potentielles cachettes. »

Pendant deux semaines, les militaires se sont notamment entrainés à collecter et à analyser des informations. Cet exercice est organisé de manière régulière depuis 2005. Pour le chef d’état-major des armées de Côte d’Ivoire, le général Lassina Doumbia, cela permet de s’adapter à la menace des groupes armés terroristes. 

« Ça nous permet d’anticiper sur la mutation de la menace. Les groupes armés terroristes évoluent dans leurs méthodes, il nous faut donc avoir en permanence des capacités mises à jour. Et pour le faire, c’est le partage d’expérience, de savoir-faire avec d’autres unités, qui permettent à nos unités spécialisées d’être à jour. »

Au-delà des techniques pour lutter contre les menaces, l’enjeu est aussi de « protéger les civils », souligne Jessica Davis Ba, l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, à l’issue de cette formation.

RFI