Côte d’Ivoire: Tidjane Thiam renonce à la présidence du parti d’opposition PDCI

Tidjane Thiam, à Abidjan, le 15 février 2025.
© REUTERS – Luc Gnago

Tidjane Thiam annonce renoncer à la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), à cause, selon ses mots, du « harcèlement judiciaire » dont il fait l’objet.

Annonce faite dans une vidéo postée la nuit dernière sur les réseaux sociaux, alors qu’un procès est actuellement en cours et dans lequel, une militante du PDCI remet en question la légalité de son élection à la tête du parti survenue en décembre 2023.

Son parti organise un Bureau politique ce lundi matin à Abidjan, pour notamment désigner officiellement un président par intérim. Dans une autre vidéo postée sur les réseau sociaux, Ernest N’Koumo Mobio affirme assurer cette charge.

En Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam renonce à la présidence de son parti. Un président par intérim a été désigné pour le remplacer. Et un bureau politique doit se tenir dans la journée pour réorganiser le parti. Le leader de ce parti d’opposition affirme être l’objet d’un « harcèlement judiciaire ». Cette décision intervient alors qu’un procès est en cours et dans lequel sa légitimité à la tête du PDCI est remise en cause.

Tidjane Thiam affirme être l’objet d’« attaques répétées et injustifiées, avec la justice pour principal instrument ». Dans une courte vidéo postée la nuit dernière sur les réseaux sociaux, Tidjane Thiam annonce remettre « la présidence du parti entre les mains des militants du PDCI » et désigne un président par intérim, Ernest N’Koumo Mobio, pour le remplacer.

Cette décision intervient alors qu’un procès est en cours contre lui et que son délibéré n’a pas encore été prononcé. En effet, Valérie Yapo, une cadre du PDCI, remet en cause son élection à la tête du parti, estimant, qu’il n’était plus ivoirien au moment du Congrès extraordinaire de décembre 2023. Elle s’appuie sur l’article 48 du Code de la nationalité, qui stipule qu’un Ivoirien majeur perd la nationalité ivoirienne dès lors qu’il acquiert une autre nationalité. C’est ce même article qui a motivé la justice, il y a quelques semaines, à ordonner sa radiation de la liste électorale.

En renonçant maintenant à la présidence du parti, cela signifie que « la procédure de Valérie Yapo deviendra sans objet : puisqu’il renonce à son mandat, le juge n’a plus de raisons de le déclarer illégal » explique un juriste. En attendant, son parti tient un bureau politique, pour se réorganiser.

Bineta Diagne, correspondante à Abidjan