Ukraine : selon Prigojine, Wagner contrôlerait « environ 70 % » de Bakhmout

Ukraine : selon Prigojine, Wagner contrôlerait « environ 70 % » de Bakhmout

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine a affirmé ce lundi 20 mars que ses hommes contrôlaient « environ 70 % » de la ville de Bakhmout dans l’est de l’Ukraine, théâtre de violents combats depuis l’été dernier.

« A l’heure actuelle, les unités de Wagner contrôlent environ 70 % de Bakhmout et continuent l’offensive pour sa libération complète », a indiqué Evguéni Prigojine dans une lettre adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et publiée par son service de presse sur Telegram. » Ces déclarations sont invérifiables de source indépendante.

Evguéni Prigojine a aussi dit s’attendre à une contre-offensive des forces ukrainiennes pour la fin mars-début avril, destinée selon lui à « couper les unités de Wagner des forces principales de l’armée russe ».

Il a demandé à Sergueï Choïgou de « prendre des mesures » pour empêcher cette situation de se produire.

Conflit entre le groupe Wagner et l’armée russe

Evguéni Prigojine est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, qu’il accuse de ne pas livrer sciemment suffisamment de munitions à ses hommes et s’en est pris publiquement à Sergueï Choïgou à plusieurs reprises. Ville de quelque 70 000 habitants avant la guerre, Bakhmout est devenue, du fait de la longueur de la bataille et des lourdes pertes engrangées par les deux camps, le symbole de la lutte entre Russes et Ukrainiens pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.

L’Ukraine prépare une contre-offensive face à la progression des forces russes dans Bakhmout

Les troupes russes ont progressé ces dernières semaines au nord et au sud de la ville, coupant plusieurs routes d’approvisionnement ukrainiennes et s’emparant de la partie orientale de la ville. Malgré la menace d’un encerclement et l’importance stratégique contestée de la ville, les responsables ukrainiens ont confirmé leur intention de continuer à la défendre aussi longtemps que possible.

L’Obs